CN 1185, 578 650/183 760. Altitude 550-581 m.
Date des fouilles: mai 2001-juin 2002.
Références bibliographiques: M. Strub, MAH FR, Ville, tome 1, 45.49f.119.122.133.135. Bâle 1964.
Surveillance de travaux, fouilles ponctuelles (renouvellement des canalisations). Surface de la fouille env. 1500 m².
Chaussée urbaine. Fortifications.
Avant la construction du premier pont suspendu en 1832-34, la Grand-Fontaine était l'axe principal pour accéder à la vallée de la Sarine et aux ponts. La surveillance des travaux de renouvellement des canalisations était donc une tâche impérative pour le Service archéologique. Trois anciennes portes de la ville devaient être recoupées par les fouilles et des traces des anciens revêtements de la chaussée pouvaient apparaître ça et là (fig. 38). L'implantation d'un grand collecteur d'eaux usées et le renouvellement du pavage dans les années 1950 n'ont laissé aucune trace des anciens revêtements et il ne subsistait que les fondations de l'une des trois portes qui ont ou auraient coupé la pente, celle du Pertuis au bas de la rue. En amont, aucun vestige de la porte qui aurait été édifiée en 1224, n'est apparu. Bien que l'emprise des travaux ait été plus faible, ce constat négatif ne fait que confirmer les conclusions antérieures. Les recherches dans le Musée Gutenberg et à la rue de Lausanne avaient clairement démontré l'absence totale d'une muraille sur le tracé supposé, qui aurait été le seul à n'avoir pas suivi la topographie. Plus bas, légèrement en amont de la petite place du «Bletz», un mur au soubassement de tuf pourrait correspondre à l'enceinte de la fin du 13e s. qui subsistait encore en 1799, après avoir été modernisée par Jean-François Reyff entre 1650 et 1656. Cette hypothèse est confirmée par la présence d'un fossé creusé dans le substrat molassique au pied de la muraille. Ce fossé, d'à peine cinq mètres de largeur, était déjà comblé en 1582, comme le représente G. Sickinger, mais probablement depuis peu à en juger par l'aspect des maçonneries qui bordent et retiennent les remblais. La position de ce mur est légèrement en aval de l'emplacement supposé jusqu'alors d'après les vues anciennes de David Herrliberger (1753) et d'Emmanuel Curty (avant 1799). Démolie en 1798, elle ne figure sur aucun plan cadastral, il n'est donc pas possible de vérifier ce point, mais l'observation attentive des vues citées montre que ce mur d'enceinte est détaché de la maison qui le jouxte au sud-est, ce qui correspond à l'emplacement découvert. Enfin, dans le prolongement de l'enceinte du Grabou, les fondations de l'ancienne porte du Pertuis se trouvaient bien à l'emplacement attendu, mais il n'en subsistait qu'un petit segment en bordure de fouille. D'une épaisseur de 1,45 m, ce tronçon de muraille présente les mêmes caractéristiques que les fondations dégagées en aval, face à la piscine de la Motta. La construction de la porte du Pertuis n'a donc pas précédé celle de l'enceinte de la Neuveville, au milieu du 14e s., mais faisait bien partie du programme de fortification de la Neuveville. On relèvera que la porte ne figure pas sur le plan cadastral de 1825, sa démolition est donc antérieure et a précédé celle de l'enceinte. Enfin, les fouilles ont dénudé les voûtes des caves qui traversent la chaussée. Sur les six caves, dont deux superposées, seules trois étaient touchées par les travaux. Une seule cave était directement atteignable de la Grand-Fontaine. Les deux autres sont présentées sous le lieu-dit «Court-Chemin 2a». Cette cave, située au niveau du bâtiment no 10, abrite aujourd'hui des installations électriques et n'est plus en relation directe avec la maison. Les maçonneries, avec des éléments taillés à la laye brettelée remontent au 14e ou plutôt au 15e s. La présence de telles caves traversant la chaussée d'un des principaux axes de circulation médiévaux soulève plusieurs questions. - Pourquoi a-t-on implanté des caves sous la chaussée? - Quelles pouvaient être leurs fonctions? - Comment a-t-on pu construire de telles caves, bien plus vastes que celles sous la Grand-Rue sans affecter durablement le trafic? Les raisons qui ont poussé nos ancêtres à bâtir ces caves restent obscures. On peut certes évoquer le besoin de place, mais pour quelles denrées? La forte humidité limite les possibilités, même des fûts de chêne n'auraient pu résister longtemps à de tels taux. Il est aussi probable que les eaux souterraines aient impliqué d'importants drains, pour mettre les maisons hors d'eau, les caves ayant également pu remplir cette fonction. Il est aussi probable que la construction de ces caves sous la chaussée ait pu contribuer à stabiliser le sous-sol, le nom de Grand-Fontaine n'étant pas le fruit de la fantaisie de nos aïeux. Le terrain comprend de nombreuses sources, les anciens bains des Trois Suisses au bas de la rue suffisent à l'illustrer. Les dimensions des caves de la Grand-Fontaine varient de 6 m par 3 m à 9 m par 4 m, en fait par huit, les deux caves accessibles par le Court-Chemin étant mitoyennes. Implantées perpendiculairement à l'axe de la chaussée, ces caves la coupent entièrement contrairement à celles sous la Grand-Rue, dont la profondeur n'excède pas 4.5 m. Des travaux d'une telle ampleur ont dû perturber le passage des marchandises, surtout à une époque où tout devait être exécuté à la main. On ne peut envisager que des travaux réalisés par étapes et la construction de passerelles provisoires pour assurer le transit des marchandises, vital pour l'économie de la ville. Enfin, le substrat n'est pas homogène sur l'ensemble du tracé dont la partie avale est composée de tuf jusqu'à la hauteur du Bletz et de molasse recouverte de sédiments fluvio-glaciaire graveleux dans la partie amont.
Datation: archéologique, historique.
S A E F, G. Bourgarel.
Fribourg FR, Grand-Fontaine
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Detail des Fundberichts
Gemeinde
Fribourg
Kanton
FR
Ort
Grand-Fontaine
Koordinaten
E 2578650, N 1183760
Höhe
550 m
Signatur Fundstelle Kanton
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Signatur Ereignis Kanton
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Neue Fundstelle
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Probenentnahmen
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Analysen
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Institution
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Datum der Fundmeldung
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Oberfläche (m2)
1500 m2
Datum Beginn
Mai 2001
Datum Ende
Juni 2002
Datierungsmethoden
Historisch, Archäologisch
Autor*in
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Publikationsjahr
2003
Epoche
Mittelalter
Art der Fundstelle
Siedlung (Wohngebäude), Infrastruktur (military_installations )
Art der Untersuchung
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Archäologische Funde
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Knochen
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Botanische Funde
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