CN 1185, 2578495/1184476. Altitude 595 m.
Dates des fouilles : mars-juillet 2017.
Références bibliographiques : M. Strub, La ville de Fribourg : introduction, plan de la ville, fortifications, promenades, ponts, fontaines et édifices publics. Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse 50, Canton de Fribourg I, 147-159. Bâle 1964 ; G. Bourgarel, Le canton de Fribourg. In : B. Sigel (Red.) Stadt- und Landmauern. 2, Stadtmauern in der Schweiz. Kataloge, Darstellungen. Veröffentlichungen des Instituts für Denkmalpflege an der ETH Zürich, 116-119. Zürich 1996 ; G. Bourgarel, La porte de Romont ressuscitée. Pro Fribourg, no spécial 121, 14-18. Fribourg 1998 ; A. Lauper, La ville de Fribourg en Nuithonie. In : Société d'histoire de l'art en Suisse (éd.) Fribourg-Valais. Guide artistique de la Suisse 4b, 57. Berne 2012 ; AAS 100, 2017, 254
Suivi de chantier, analyse du bâti (réfection de la couverture, entretien des maçonneries). Surface de la fouille 150 m².
Fortification urbaine.
Lors des travaux, des observations archéologiques ont été menées dans la tour des Rasoirs et l'ensemble a également fait l'objet de datations dendrochronologiques. Toutes ces fortifications appartiennent à la dernière enceinte érigée, au nord et à l'ouest de la ville, entre 1397 et 1416.
La tour des Rasoirs, de plan demi-circulaire, compte six niveaux et mesure 29 m de hauteur, 9.3 m de largeur et 7.3 m de profondeur Les maçonneries parementées de moellons de molasse et épaisses de près de 2 m à la base de la tour, ont été dressées sous la direction du maître tailleur Nicolet Girard entre 1410 et 1412. Sur la maçonnerie sont incisées, en chiffres romains, des marques de hauteur d'assise, de V à XI. Aucune marque de tâcheron n'a, par contre, été relevée. Les meurtrières à niche de tir de plan trapézoïdal sont identiques à celles de la tour Henri (1402-1415) et certaines d'entre elles ont été transformées en canonnières au 16ᵉ ou au 17ᵉ siècle. Le sixième niveau, en léger encorbellement, est doté de baies-créneaux à linteaux sur coussinets. La voûte de briques du rez-de-chaussée n'est probablement pas d'origine, par contre les poutraisons des étages et la charpente ont toutes été réalisées avec du bois abattu entre l'automne/hiver 1410-1411 et l'automne/hiver 1412-1413 (LRD 17/R7441) et mises en œuvre dans ces mêmes années par les charpentiers Antoine Burquinet et Pierre Chappotat. L'accès à la tour depuis le rez-de-chaussée est assurément tardif (18ᵉ s. ?) ; initialement il se faisait en effet depuis le chemin de ronde à la hauteur du premier étage. La paroi fermant la tour du côté intérieur de la fortification est tardive elle aussi : à l'origine la tour était ouverte à la gorge.
La muraille, érigée également sous la direction de Nicolet Girard atteint une hauteur, parapet compris, de 10 m et une épaisseur de 1.5 m. Sur l'ensemble de l'enceinte, on retrouve les mêmes marques de hauteur d'assise de celles relevées sur la tour des Rasoirs. Sur le 13ᵉ merlon depuis la tour, deux marques lapidaires ont été observées : en forme de Π, elles n'avaient jamais été recensées auparavant. Un merlon sur deux est percé d'une meurtrière et le parapet repose sur un encorbellement. À la base du parapet, des orifices quadrangulaires ont été aménagés à intervalle régulier pour y ancrer des hourds. Côté campagne, les traces d'une bretèche ont pu être repérées à mi-chemin entre la tour des Rasoirs et la tour-porte de Morat.
À l'origine, comme le témoignent les dalles biseautées du chemin de ronde et du parapet crénelé, la muraille n'était pas couverte. La charpente et la toiture de cette partie de la muraille ont manifestement été posées en même temps que celles du tronçon d'enceinte situé au sud-ouest de la tour du Blé : les bois ont été en effet abattus durant la même période, c'est-à-dire entre l'automne et l'hiver 1444-1445 (LRD17/R7442). Ces informations nous permettent de conclure que l'enceinte entre la tour des Curtils novels (actuel Belluard), la tour du Blé, la tour des Rasoirs et la tour-porte de Morat, à savoir environ 340 m de longueur, a été couverte en une seule étape.
Mobilier archéologique : échantillonnage de tuiles et de lattes (péclouses).
Prélèvements : bois pour datations dendrochronologiques.
Datation : historique. - dendrochronologique.
SAEF, G. Bourgarel.
Fribourg FR, Tour des Rasoirs et enceinte secteur tour des Rasoirs
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Detail des Fundberichts
Gemeinde
Fribourg
Kanton
FR
Ort
Tour des Rasoirs et enceinte secteur tour des Rasoirs
Koordinaten
E 2578495, N 1184476
Höhe
595 m
Signatur Fundstelle Kanton
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Signatur Ereignis Kanton
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Neue Fundstelle
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Probenentnahmen
Holz/Holzkohle
Analysen
Dendrochronologie
Institution
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Datum der Fundmeldung
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Oberfläche (m2)
150 m2
Datum Beginn
März 2017
Datum Ende
31 Juli 2017
Datierungsmethoden
Dendrochronologisch, Historisch
Autor*in
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Publikationsjahr
2018
Epoche
Mittelalter, (Frühe) Neuzeit, Zeitgenössisch
Art der Fundstelle
Infrastruktur (military_installations )
Art der Untersuchung
Baubegleitung
Archäologische Funde
organisches Material (architektonisches Element)
Knochen
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Botanische Funde
Holz/Holzkohle
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