CN 1085, 568 100/249 650. Altitude 470 m.
Date des fouilles: avril-septembre 2002.
Références bibliographiques: ASSPA, 2002, 342s.
Fouille de sauvetage programmée (construction de l'A16-Transjurane). Surface de la fouille env. 350 m². Habitats. Nécropole.

Cette seconde et dernière campagne de fouille sur le site de la Combe Varu a permis de mettre au jour, dans la partie septentrionale du site, mais cette fois plus au centre, et sous le chemin moderne trois nouvelles sépultures. Elles s'ajoutent aux six, découvertes l'an passé. Le premier de ces trois squelettes est très mal conservé du fait de sa situation, à la base du premier niveau du chemin. Les deux premiers squelettes sont en place et en décubitus dorsal. Leur orientation - crâne au nord - diffère de tous les autres dont le crâne est à l'ouest. Selon les premières constatations de l'anthropologue M. Elyaqtine, pour ces deux cas (femmes adultes), les membres supérieurs étaient semi-fléchis. Les mains reposaient en pronation sur la région de l'abdomen/bassin. Les données ostéologiques indiquent une décomposition en espace vide. La deuxième sépulture présentait des pierres situées au nord du crâne, au sud des pieds et contre la partie latérale gauche du squelette, plaidant en faveur de la présence de planches de bois (coffrage?).
Enfin, le dernier squelette reposait initialement en décubitus dorsal. Il a subi une importante perturbation d'origine anthropique qui est intervenue en espace vide et après décomposition complète de toutes les contentions articulaires. Signalons que c'est dans cette sépulture que des éléments de ceinture dont une plaque dorsale damasquinée ont été mis au jour, datant cette inhumation de la première moitié du 7ᶜ siècle apr. J.-C.
En dehors de ces sépultures, les recherches se sont concentrées sur des secteurs (surface d'environ 180 m²) situés dans la partie centrale et méridionale du site, où les fouilles de l'année passée laissaient supposer la présence d'un habitat de la fin de l'Âge du Fer. Dans cette partie du site, la couche archéologique protohistorique est bien développée, celle-ci a révélé à son sommet des structures de type fosses, fossé et trous de poteaux accompagnées d'un abondant mobilier que l'on trouve sur toute la puissance de la couche et qui est attribuable typologiquement à la période de La Tène finale. En l'état actuel de la recherche, il est difficile d'interpréter ces structures qui semblent toutefois appartenir à un habitat.
Du mobilier campaniforme en position secondaire est présent sur l'ensemble du site, de la couche archéologique protohistorique jusqu'au sommet de la couche stérile. Sa répartition est aléatoire et sa densité est assez variable, aucune structure n'a pu lui être attribuée. Les éléments typologiques caractéristiques sont constitués en grande partie par de la céramique (fragments de gobelets et de jarre à profil sinueux avec décor ou façonnage particuliers) et en plus faible proportion par l'industrie lithique (esquilles, éclats, lamelles, lames, éclats retouchés, pièces esquillées, grattoirs, racloirs et pointes de flèche).

Mobilier archéologique: silex, lithiques, céramique, terre cuite, verre, métal (dont fibules en bronze et éléments de ceinture du Haut Moyen Âge).
Matériel anthropologique: 3 squelettes.
Faune: divers ossements et dents d'animaux.
Prélèvements: sédiments, macrorestes, charbon de bois.
Datation: archéologique, C14. Campaniforme; La Tène finale; Haut Moyen Âge; moderne. Ua-19233: 1245 ± 65 BP; Ua-19234: 1130 ± 55 BP; Ua-19766: 1510 ± 45 BP; Ua-19767: 2230 ± 55 BP; Ua-19768: 1300 ± 50 BP.