CN 1185, 578 970/183 575. Altitude 548 m.
Date des fouilles: avril-juin 2002.
Références bibliographiques: M. Strub, MAH FR, tome 2, 203229. Bâle 1956.
Analyse, fouille partielle et relevés (remplacement du chauffage).
Eglise.

Le remplacement du chauffage a entraîné les premières recherches archéologiques dans et aux abords immédiats de l'église Saint-Jean érigée à cet emplacement suite au transfert de l'ordre depuis le quartier de l'Auge dès 1259. Les recherches, limitées à la stricte emprise des travaux, fournissent les premiers éléments susceptibles de retracer l'histoire de la construction d'une des églises les plus méconnues de la ville. Le dégagement des fondations du mur gouttereau septentrional de la nef a révélé que les fondations ont été construites d'un seul tenant sur 20 m de longueur, avant les extensions de 1885-87 et de 1951. L'angle de l'épaulement de la nef présente des traces de réfection, comme si un contrefort avait été arraché. Sous les vestiges d'une ancienne porte d'accès, le socle maçonné de la galerie qui la desservait est apparu au fond de la tranchée, dont le niveau a juste permis d'éviter les nombreuses sépultures. Cette galerie est à rattacher aux transformations de la 1ère moitié du 16° s. alors que les fondations appartiennent manifestement à la première église, érigée à partir de 1259. A l'intérieur, l'enlèvement des bancs et les tranchées ont surtout révélé les dégâts, plutôt les ravages, des transformations de 1951. Les anciens niveaux de sol ont alors été entièrement arasés et les murs doublés de galandages de briques, masquant tous vestiges antérieurs, solution de loin préférable au raclage intempestif des élévations extérieures qui donnent à cette église son aspect squelettique. Les trouvailles sont donc maigres, quelques tessons de céramique d'époque moderne et une seule monnaie alors qu'elles sont en général nombreuses dans les églises. Seules quatre sépultures ont été touchées par les travaux, les autres ont pu être laissées en place. Sur ces quatre sépultures, trois étaient des nouveaux nés, inhumés dans l'axe de l'église, face au maître autel. Cet emplacement privilégié réservé à des tombes d'enfants de l'Époque moderne laisse supposer que l'église a pu avoir la fonction d'un sanctuaire de répit, où l'on venait baptiser les enfants décédés avant d'avoir reçu leur premier sacrement qui étaient, croyait-on, réanimés pour la cérémonie.

Datation: archéologique.
SAEF, G. Bourgarel.