CN 1287, env. 128 370/607 750. Altitude env. 670 m. Date des fouilles: mai 2002 ; 20.1.-17.4.2003.
Fouille programmée en vue d'une restauration de la chapelle. Surface de la fouille env. 120 m².
Église. Chapelle. Tombes.

La restauration de la chapelle, commencée en mai 2002, a été menée, vu les intérêts historique et artistique que présente ce sanctuaire, en commun accord avec le Service des Bâtiments par l'intermédiaire de l'Archéologie Cantonale (F. Wiblé) et des Monuments Historiques (J.-C. Balet). En effet, selon les documents connus, l'édifice remonterait pour l'essentiel à une fondation de Nicolas im Winkelried qui fonda, au XVIIIe s., une chapelle sur la ruine d'une ancienne église paroissiale. Profitant de la rénovation du sanctuaire, un mandat de surveillance archéologique a été attribué au bureau TERA, Sion dans le but d'approfondir les connaissances sur les origines de ce quartier.
Dans la première étape des travaux (mai 2002), un drain a été posé sur tout le pourtour de la chapelle, ce qui nous a permis d'observer l'entourage immédiat de la chapelle, notamment une partie de l'ancien cimetière paroissial dont on distingue trois niveaux de tombes successifs. L'analyse des fondations a pu être étendue sur les façades décrépies; la limite entre les maçonneries de l'église paroissiale et celles de la chapelle reconstruite est maintenant clairement définie.
La deuxième étape de la rénovation a concerné l'intérieur de la chapelle. L'enthousiasme, l'investissement financier des représentants de la commune et l'engagement de l'architecte ont rendu possible la réalisation d'une fouille extensive. Le plan de la petite église paroissiale a ainsi été dégagé avec son chœur de forme semi-circulaire et son chancel qui délimitait la nef destinée à accueillir les fidèles. Ici, un grand nombre de tombes est apparu. Parmi les plus anciennes mentionnons un tombeau à grandes dalles, aménagé à l'extrémité est de la nef, au nord de l'allée centrale, et réutilisé plusieurs fois. C'est le seul tombeau de ce type et sans doute la plus ancienne sépulture déposée à l'intérieur de l'église.
Le niveau de tombes le plus récent regroupe des sépultures d'enfants morts en bas-âge, parfois des nouveaux-nés. Ceci nous laisse supposer que l'église ait été un lieu de dévotion lié à la mort prématurée d'enfants.
Si toutes les sépultures déposées à l'intérieur du bâtiment datent d'avant la reconstruction de la chapelle au XVIIIe s., à l'extérieur, un caveau maçonné appuyé contre la façade occidentale pourrait être plus récent et constituer un tombeau de famille

Datation: historique et archéologique. Xe-XVIIIe s. Étude en cours. Bureau d'archéologie TERA Sàrl, A. Antonini.