CN 1203, 539 320/180 745. Altitude 432-435 m.
Date des fouilles: octobre-décembre 2007.
Références bibliographiques: ASSPA 76, 1993, 194; C. Brunetti/Ph. Curdy, Yverdon-les-Bains et Sermuz à la fin de l'âge du Fer. CAR 107. Lausanne 2007.
Fouille préventive (projet de construction immobilier). Surface de la fouille 30 m², ainsi que deux tranchées de 45 m au total.
Habitat.
Rempart. Digue. Habitat.

Trois pieux du rempart celtique, dont la construction est datée par dendrochronologie vers 80 av. J.-C., ont été découverts lors de cette intervention. L'un d'entre eux appartient probablement à la réfection de la muraille, étant donné qu'il n'est pas aligné sur les autres.
Ces nouvelles découvertes laissent présager que le rempart oblique en direction du sud. Un quatrième pieu vient compléter le plan d'un aménagement situé à l'aval de la fortification (structure médiane D) et interprété comme un système de protection visant à empêcher les eaux des marécages de la plaine de l'Orbe d'atteindre la base du rempart en cas de fortes précipitations.
La fouille des tranchées a permis de mettre au jour la suite d'un mur romain associé à un sol en mortier lissé (cote 433.30 m) déjà mis en évidence lors d'un sondage effectué en 1992. Le mur, parementé des deux côtés, présente six assises conservées et une fondation de boulets établie dans une tranchée étroite. Le sol, d'une épaisseur d'environ 10 cm, repose sur un fin radier de galets. Ces structures définissent un bâtiment qui se développe au nord-ouest. Il n'a pas été possible de déterminer sa taille, aucun retour n'ayant pu être mis en évidence; quant au sol, il est en partie détruit au nord par des perturbations ultérieures.
Sous ces vestiges apparaissent trois foyers (cote: 432.60 m) datant de La Tène finale. Ceux-ci sont scellés par une couche d'inondation correspondant probablement à la transgression lacustre mise en évidence en de nombreux points de l'agglomération antique. L'une de ces structures de combustion présente trois réfections. Aucune trace relative aux édifices contemporains de ces foyers n'a été repérée. Seul un cloisonnement interne lié au premier foyer de la zone sud atteste la présence d'une construction en terre et bois. En raison de la situation des vestiges, de la présence de mobilier céramique et des restes fauniques, ces constructions font probablement partie d'un quartier d'habitation de l'oppidum.

Mobilier archéologique: peinture murale, terre cuite architecturale, céramique, fer, os.
Datation: archéologique (céramique). LT D1-2c s. apr. J.-C. Archeodunum SA, Gollion, C. Brunetti et Y. Dellea.