CN 1185, 578 750/183 810. Altitude 577 m. Date des fouilles: février-mars 2002. Références bibliographiques: H. Schoepfer, Fribourg, Arts et Monuments, 50f. Fribourg 1981. Analyse d'élévation, fouille et tri de remblais (réfection de canalisations). Surface de la fouille 90 m². Habitat urbain.
Dans le cadre des travaux de réfection des canalisations de la Grand-Fontaine, les voûtes des deux caves situées en amont du groupe des six caves qui occupent le sous-sol de la rue allaient être touchées par la reconstruction du collecteur d'eaux usées, les ingénieurs prévoyant le remplissage par du gravier et l'arasement de la voûte encore intacte. L'intervention s'est limitée à l'essentiel, car il était impossible d'acheminer des outils encombrants, seule une petite trappe permettant d'accéder aux caves et la voûte encore intacte a finalement été conservée. Les accès à ces caves sous la Grand-Fontaine ont été clairement représentés par Grégoire Sickinger (1582) et Martin Martini (1606). Elles semblent avoir été plus nombreuses alors, ces deux artistes représentant quatre portes dans le mur soutenant la rampe de la Grand-Fontaine. Les autres caves ont manifestement été condamnées lors des travaux de renforcement des fortifications de Jean-François Reyff, entre 1650 et 1656, ou en 1669, lors de la reconstruction de la «portette» du Court-Chemin. En outre, au niveau des deux caves, le mur de soutènement a été reconstruit en béton dans les années 1950, simultanément à l'abaissement de la voûte de la cave aval, dont le sommet a été remplacé par une dalle de béton. Ces travaux ont alors condamné les accès aux caves elles-mêmes, seuls de petites pièces destinées aux cantonniers subsistant. Il a fallu percer la paroi de béton pour retrouver un accès à ces caves qui ne sont comblées qu'au tiers de leur volume. L'ensemble des pièces souterraines accessibles du Court-Chemin comprend deux caves sous la Grand-Fontaine et une cave sous l'immeuble no 6, cette dernière n'étant plus accessible de l'immeuble lui-même depuis les dernières transformations, soit une dizaine d'années. Aujourd'hui, ces caves sont reliées entre elles par une porte, mais elles étaient séparées selon le parcellaire en lanières des immeubles, dont elles forment le prolongement. La cave aval, d'une longueur de 8-9 m par 3-4 m, présente des maçonneries où la molasse domine et une voûte en tuf, la hauteur initiale étant supérieure à 5 m. Un grand arc permettait une communication aisée avec l'immeuble no 8 qui doit englober deux maisons médiévales. La cave amont présente des dimensions et des maçonneries comparables, mais sa prolongation sous l'immeuble est beaucoup plus étroite, au maximum 2.6 m, et moins haute, 2.5 m, car elle est creusée dans le substrat molassique. Un canal, couvert de dalles de molasse, court sur toute sa longueur et doit se poursuivre en aval, car il est toujours en service, mais son tracé n'a pas pu être repéré par les services de l'édilité de la commune. La fonction de drain de ces caves semble bien confirmée par ce canal, mais ce n'était pas l'unique car elle ne justifie aucunement le volume important de ces caves sous la chaussée où se voient de nombreuses traces d'étagères murales. Actuellement, le tiers de ces caves est comblé, les derniers remblais ayant été mis en place dans les années 1950, peut-être simplement déplacés lors de la création des dépôts pour les cantonniers. Dans la cave amont, ces remblais ont livré les ratés de cuisson d'un atelier de potier qui a cuvré entre le milieu du 15° s. et la fin du 16° ou le début du 17° s. Ces déchets comprennent aussi bien de la vaisselle, pichets, cruches, gourdes, lampes à huile, couvercles, que des catelles. On notera également la présence de fragments de moules, dont plusieurs étaient manifestement destinés à la production de catelles, alors que d'autres attestent la production de figurines en ronde-bosse, statuettes ou jouets? Les fragments sont hélas trop peu nombreux pour trancher. Enfin, quelques pernettes, des fragments de tuiles avec des coulées d'émaux et des restes de parois attestent de manière indubitable la nature de ce dépôt. La situation précise de cet atelier reste à découvrir, car ces remblais ont été mis en place ou déplacés durant le 20° s., mais ne proviennent certainement pas de loin. Quoiqu'il en soit, cette découverte est fondamentale pour l'étude des productions de céramiques et de catelles de la ville. En effet, ces pièces, dont la provenance est indubitablement fribourgeoise, permettront d'établir les bases des compositions des argiles locales utilisées à la fin du Moyen-Âge et au début de l'Époque moderne. Un programme d'analyse devra être mis sur pied en collaboration avec l'Institut de minéralogie de l'Université de Fribourg, dont les résultats s'avèrent prometteurs pour la connaissance des productions de céramique et de catelle à Fribourg.
Datation: archéologique. SAEF, G. Bourgarel.
Fribourg FR, Court-Chemin 2a
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Dettagli della cronacha
Comune
Fribourg
Cantone
FR
Località
Court-Chemin 2a
Coordinate
E 2578750, N 1183810
Altitudine
577 m
Numero del sito cantonale
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Numero dell'intervenzione cantonale
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Nuovo sito
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Campionamento
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analisi
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istituzione
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Data della scoperta
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Superficie (m2)
90 m2
Data di inizio
febbraio 2002
Data di fine
marzo 2002
Metodi di datazione
archeologico
autore
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Anno di pubblicazione
2003
Epoca
Medioevo
Tipo di sito
abitato
Tipo di intervenzione
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Mobiliare archeologico
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ossa
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materiale botanico
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