CN 1204, 556 575/178 050. Altitude 497.50 m. Date des fouilles: août 2009. Références bibliographiques: N. Peissard, Carte archéologique du canton de Fribourg, 94. Fribourg 1941; AAS 89, 2006, 264; 90, 2007, 176s.; AF, ChA 1980-1982 (1984), 86; CAF 8, 2006, 260s.; 9, 2007, 235; 11, 2009, 235; J. Monnier/D. Bugnon, Un ensemble aristocratique augustéen dans la Broye fribourgeoise. CAF 10, 2008, 120-153. Fouille de sauvetage non programmée (projet immobilier). Surface de la fouille env. 30 m². Habitat.

Le SAEF assure une surveillance continue des travaux dans le quartier du Pommay, qui avait livré en 2005-2006 deux fossés dont l'un contenait les vestiges d'une crémation d'époque augustéenne. La construction de trois nouvelles villas n'a livré que de rares structures isolées, d'interprétation difficile; le contexte stratigraphique permet de rattacher certaines d'entre elles à l'occupation antique, d'autres à la Protohistoire. La deuxième étape de viabilisation dans le quartier du Pommay a permis de constater, en amont de la zone des fossés, un «horizon» archéologique à environ 1 m de profondeur, qui ne recelait que de rares éléments céramiques, dont quelques tessons protohistoriques très roulés.
A l'extrémité septentrionale des travaux, sur le replat accueillant la villa rustica suspectée dès 1981, une tranchée a livré plusieurs maçonneries antiques. Un rapide dégagement de surface a permis d'identifier le front méridional d'un édifice, établi en bordure d'une terrasse naturelle, non loin d'un ruisseau aujourd'hui canalisé, mais encore visible sur les cartes topographiques des années 1970. Du bâtiment ne sont connus que trois locaux, bordés au sud d'un quatrième espace (portique?). Les murs sont conservés jusqu'à sept assises au moins, avec joints tirés au fer; les parements sont encore partiellement revêtus d'enduits, parfois au tuileau peint en rouge à l'extérieur.
Le chaînage de certains murs et une observation stratigraphique ponctuelle permettent de supposer que le bâtiment a connu au moins deux états de construction. Une abondante couche de démolition charbonneuse scelle la partie sud de l'édifice, par endroits mêlée à des galets qui correspondent manifestement à l'effondrement des murs dans la pente. Un mobilier relativement abondant a été récolté, au vu de la surface explorée.

Faune: ossements épars. Mobilier archéologique: céramique, objets en bronze, éléments de placage, fragments d'enduits peints. Datation: archéologique. SAEF, J. Monnier et H. Vigneau.