CN 1183, 539 583/184 576. Altitude entre 446 et 450 m.
Dates des fouilles : mars-décembre 2014. Se poursuivront en 2015.
Références bibliographiques: AVd. Chroniques 2013, 88; AAS 97, 2014, 258.
Fouille de sauvetage programmée (rénovation du Château). Surface de la fouille 90 m².
Château.

En 2014, les travaux de gros œuvre se sont poursuivis au château notamment dans le cellier où seront aménagés les locaux d'accueil pour les visiteurs, dans la cour où ont été analysées les façades du corps de logis ouest, et dans le corps de logis nord où les façades ont été partiellement analysées et le sous-sol excavé. Il a notamment été décidé, en accord avec l'Archéologie cantonale, de fouiller de manière systématique l'emplacement dévolu au séparateur de graisse et aux canalisations y attenantes dans la courette et dans les locaux adjacents. Cette fouille a mis au jour des niveaux d'occupation antérieurs au château d'Othon 1er de Grandson, du dernier quart du 13ᵉ siècle.
Un très grand nombre de restes fauniques, dont certains présentent de traces de découpe, ont été découverts, attestant la présence des cuisines médiévales dans cette zone ; à noter la permanence de cette fonction à cet endroit car les cuisines actuelles du château s'y trouvent toujours.
Le large mur courant obliquement sous la courtine sud apparu dans les caves en 2013, a fait l'objet d'un sondage pour en rechercher la suite. Contrairement aux hypothèses formulées alors, il semble s'agir d'un repentir dans la construction de la courtine actuelle. En effet, son orientation correspond à l'angle de tir de l'archère sommitale de la tour sud, mais le fait qu'il s'interrompte brutalement après seulement quelques mètres, sans trace aucune de retour ni d'arrachement en direction de l'est, laisse imaginer qu'il s'agit d'une modification du projet initial.
Les analyses du bâti se sont également poursuivies en 2014 avec l'étude de l'extension du corps de logis ouest donnant sur la cour et celle du bâtiment du corps de logis nord, abritant la courette. Ce dernier a livré un pan de sa façade médiévale occidentale, située en retrait par rapport à la façade actuelle et dotée des vestiges de deux percements successifs : une archère/percement d'aération en grès, ultérieurement remplacée par une fenêtre en molasse.

Datation : archéologique.
Archéotech SA, Epalinges, A. Pedrucci, M. Glaus et D. de Raemy.