CN 1185, 2568257 / 1182040. Altitude 616 m
Dates des fouilles: février-juillet 2017.
Site nouveau.
Suivi de chantier et sondages (revitalisation de cours d'eau). Surface du chantier 32500 m² (25 × 1300 m).
Habitat. Nécropole. Infrastructure.

Le ruisseau Le Palon, en canalisation souterraine depuis plus de 60 ans, a fait l'objet d'une revitalisation sur une bande de 25 m de large sur 1100 m de long. L'emprise des travaux comprenait également une zone de stockage de matériaux de 5000 m², sur laquelle huit sondages mécaniques ont été réalisés. Les vestiges, toutes périodes confondues, s'étendaient sur 500 m de long au niveau des premières terrasses en bordure immédiate du cours d'eau, principalement sur sa rive droite.
Le suivi des travaux a livré de la céramique attribuable à l'âge du Bronze, ainsi que deux niveaux d'occupation de l'âge du Fer. Le premier a livré des éléments de faune et de la céramique, dont un fragment de jatte LTD1/D2. Un tesson décoré de cannelures attribué à la période hallstattienne permet de dater le second, situé 200 m en amont. Cette couche peut être mise en relation avec une fibule à double timbale du HaD3 découverte 80 m en aval.
Le creusement du nouveau lit du ruisseau a recoupé une voie de communication orientée est-nord-est/ouest-sud-ouest et un passage à gué. Selon les endroits, la structure se présentait sous la forme d'un radier de galets de 0,6 m d'épaisseur, contenant des fragments de fer et des scories de fer et de bronze, ou d'un empierrement de 3,5 m de largeur, composé d'une assise de dalles et blocs jointifs posés à plat sur le substrat fluviatile. Un tesson de jatte laténienne (LTD) et des scories de fer, dont une calotte, étaient associés à la structure. Le tout était scellé par une tourbe évoluée très compacte.
Les sondages mécaniques réalisés sur l'aire de stockage ont confirmé la présence et l'orientation de cette voie, ainsi reconnue sur 85 m de longueur. A cet endroit, la structure reposait sur un niveau renfermant des galets et blocs fragmentés par le feu ainsi que de nombreux éléments de faune. Les sondages ont en outre permis de documenter plusieurs trous de poteau (diamètre 0,4 à 0,9 m, profondeur max. 0,45 m) mettant en évidence la présence d'au moins un bâtiment au nord-est de la voie. De nombreuses scories de fer renvoient à une activité métallurgique qui peut être datée de l'époque romaine (monnaies, céramique).
Deux tombes à incinération et un dépôt d'esquilles osseuses calcinées ont été mis au jour 200 m en amont. Datées du 2ème siècle d'après la céramique, les structures ont été prélevées en blocs pour être fouillées en laboratoire.
D'autres structures sont difficilement rattachables à un niveau d'occupation en particulier. Il s'agit d'un empierrement horizontal de 2,5 m de largeur, ainsi que d'un trou de poteau associé à une grande fosse. Cette dernière mesurait 5 m de largeur pour environ 0,6 m de profondeur et présentait des parois obliques symétriques et un fond légèrement concave. Ses dimensions rappellent celles d'un fond de cabane. Enfin, une aire rubéfiée de forme ovalaire de 4 × 3,2 m n'a livré aucun indice quant à sa fonction et sa datation.

Mobilier archéologique : céramique, métal, tuile.
Matériel anthropologique : os brûlés.
Faune : ossements.
Prélèvements : charbon.
Datation: archéologique.
S A E F, H. Vigneau et J. Monnier.