CN 1185, 2578 906/1 183 587. Altitude 546 m
Date des interventions : 24.6.2022 - en cours.
Référence bibliographique : Bourgarel, G. (2021) De la tour de Dürrenbühl à la tour des Rasoirs : nouvelles données sur les fortifications du bourg. CAF 23. Fribourg.
Étude de bâti (transformation). Surface de la fouille env. 120 m².
Habitat.
Dans le cadre de la transformation de ce bâtiment en une maison d'habitation familiale, une documentation de tous les espaces a été effectuée de la cave aux niveaux des combles. Si une couverture photographique a été réalisée entièrement, l'étude plus spécifique des maçonneries s'est portée sur les niveaux des combles où le mur sud-est montrait une maçonnerie de blocs taillés de molasse marqués par des hauteurs d'assise. À cet endroit, la maçonnerie était encore brute sans enduit, à la différence d'autres pièces dont les murs étaient couverts et où les travaux ne nécessitaient pas d'intervention.
Avec 20 m de long pour les pignons et 6 m de large pour les façades, la maison présente un plan en lanière comme celle qui lui est mitoyenne au numéro 6. Les éléments stylistiques de sa façade sur rue datent sa construction des 16-17ème siècles. L'usage du marquage des hauteurs d'assise, documenté sur de nombreux édifices de Fribourg, a pu être calé chronologiquement entre le dernier quart du 13ème siècle et la fin du 15ème siècle. Leur présence sur l'un des murs des combles ainsi que sur les murs du premier et du deuxième étage (côté sud-est et nord-ouest également) a permis d'attribuer la maison, ou/et les maisons adjacentes, à une époque antérieure à celle indiquée par les modénatures des baies de la façade.
L'observation des maçonneries des combles montre également une surélévation de la toiture actuelle, probablement d'époque contemporaine pour le pan côté rue, car plusieurs niveaux de toits courent encore sur la maçonnerie (fig. 67). La datation par dendrochronologie des lattes à tuiles insérées dans le pan de mur nord-ouest permettra de préciser cet aspect. D'autres traces de pans de toiture indiqueraient que la maison était plus petite et occupait une emprise plus limitée sur la parcelle, ce que le plan de Sickinger de 1482 tendrait à montrer.
Les observations complémentaires, une fois que l'accès sera facilité par la construction d'une mezzanine, permettront d'étayer ces premières analyses. Le pignon sud-est comporte également les encadrements de baies à meneaux côté est, vers la façade. Ils sont partiellement visibles aux premier et deuxième étages et dans les combles, jusqu'à la croisée encore bien marquée.
Associés à des petites ouvertures à piédroits et linteaux chanfreinés, ces baies montrent que la maison mitoyenne avait des ouvertures côté Sarine, et qu'elle se développait plus vers l'est, sur la rue actuelle, ce qui changerait sensiblement l'image admise de ce rang de maison, fixée sur le plan de Martini.
Les investigations complémentaires permettront de définir si entre la fin du 14ème siècle et le 15ème siècle, la maison de la Planche-Supérieure 6 était libre de toute construction côté Sarine ou si la maison numéro 4 est venue combler un espace libre entre deux constructions plus anciennes.
Prélèvements : carottage éléments en bois.
Datation : stylistique. Moyen Âge, entre le dernier quart du 14ème siècle et la fin du 15ème siècle ; Époque moderne, 16-17ème siècles.
SAEF, M. Liboutet.
Fribourg FR, Planche-Supérieure 4
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Détail de la chronique
Commune
Fribourg
Canton
FR
Lieu-dit
Planche-Supérieure 4
Coordonnées
E 2578906, N 1183587
Altitude
546 m
Numéro de site cantonal
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Numéro d'intervention cantonal
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Nouveau site
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Prélèvements
bois/charbon de bois
Analyses
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Institution
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Date de la découverte
24 juin 2022
Surface (m2)
120 m2
Date de début
24 juin 2022
Date de fin
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Méthode de datation
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Auteur.e
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Année de publication
2023
Époques
Moyen Âge, Époque moderne, Époque contemporaine
Type de site
habitat
Type d'intervention
étude de bâti
Mobilier archéologique
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Os
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Matériel botanique
bois/charbon de bois
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