CN 1281, 506560 / 124190. Altitude 431 m.
Date des fouilles: 15.6.-24.9.2010.
Références bibliographiques: B. Reber, Recherches archéologiques dans le territoire de l'ancien évêché de Genève. Mém. Doc. Société d'hist. et d'archéologie de Genève 23, 294-297. Genève 1892; D. Paunier, La céramique gallo-romaine de Genève. Mém. Doc. Société d'hist. et d'archéologie de Genève 9, 130-132. Genève. 1981; AAS 93, 2010, 271.
Fouille programmée (opportunité de sonder une parcelle du secteur sensible). Surface de la fouille env. 400 m².
Habitat.

Le sondage ouvert en 2009 dans une parcelle en pré à proximité de l'église de Corsier village, non loin des vestiges d'une villa gallo-romaine découverte fortuitement au 19e siècle dans des jardins privés, a été fouillé jusqu'au terrain naturel. Cependant, les vestiges mis au jour dès 2009 sont peu nombreux et épars; il pourrait s'agir d'une zone du jardin de la villa, ou de la partie rurale du domaine. Aucune structure antérieure à l'époque romaine n'a été mise en évidence malgré une faible présence de mobilier de La Tène D.
Côté nord, la parcelle fouillée est traversée d'est en ouest par un mur de 20 m de long, sans refends, qui pourrait correspondre à une limite de propriété. Ce mur est associé à un niveau de chantier caractérisé par des aires de gâchage de mortier, de débitage de schiste et de la céramique datant de la fin du 1er et du début du 2e siècle. Il est également associé à un épais remblai qui comprend des matériaux de construction (enduits, mortier, fragments de moulures et placage de marbre, tubuli, ...) et un abondant mobilier de céramique du 2e-3e siècle suggérant des travaux dans la villa.
Côté sud de la parcelle, une canalisation d'évacuation d'eau, avec murets maçonnés, fond en tegulae et couverture irrégulière de dalles de schiste, est clairement un ouvrage extérieur.
La continuité de l'occupation après cette phase de travaux est attestée par la présence de céramique du 4e-5e siècle, de très rares tessons du haut Moyen-Âge et une suite de structures. Un mur en pierres sèches d'une dizaine de mètres et au moins deux rangées de trous de poteaux d'environ 60 cm de diamètre s'étalant sur plus de 20 m de longueur rendent compte de l'existence de plusieurs constructions. Le niveau d'insertion des trous de poteaux et des quelques fosses présentes n'est pas visible et ne fournit aucun élément chronologique. L'édifice en pierre semble antérieur à l'architecture de bois qui s'organise selon un axe différent.
Si les travaux de restauration de l'église se concrétisent, ils seront précédés d'une fouille de l'intérieur du bâtiment qui permettra sans doute de mieux comprendre le lien entre villa et lieu de culte chrétien.

Mobilier archéologique: céramiques, monnaies, éléments architecturaux.
Datation: archéologique. Époque romaine; haut Moyen-Âge; Époque moderne.