CN1202, 531135/177465. Altitude 480 m.
Date des fouilles: juin-août et octobre 1992.
Références bibliographiques: ASSPA 71, 1988, 271-273; 74, 1991, 273s.; 75, 1992, 222s.
Fouille programmée (dans le cadre de la construction de la RN9). Surface de la fouille env. 2500 m².
Habitat.
Les fouilles ont porté sur la partie occidentale de l'aile nord de la pars urbana (fig. 20,B5). Ce corps de bâtiment se compose d'une grande cour divisée par un portique d'axe nord-sud (fig. 20,P). À l'arrière, une série de locaux pourvus de terrazzos ou de dallages sont desservis par un corridor. La partie orientale de la cour, probablement un jardin, est bordée sur son côté nord d'un grand bassin d'agrément (fig. 20,B).
De forme rectangulaire (25 m de longueur pour 3.30 m de largeur), il s'appuie à l'ouest contre le portique. Il présente sur sa partie arrière une alternance de quatre exèdres rectangulaires et trois semi-circulaires.
Conservés à quelques centimètres seulement sous la terre arable, les vestiges de son fond étaient bien conservés (fig. 21). Quelques dalles de calcaire ont été trouvées en place dans les exèdres; ailleurs, leurs empreintes étaient bien visibles dans le mortier de tuileau. Ces éléments ont permis de comprendre son mode de construction:
- La forme générale du bassin est creusée dans la moraine.
- Appuyé contre la tranchée, un muret périphérique est édifié.
- Sur un radier de fond, on pose un béton de tuileau de plus en plus fin.
- Des dalles de calcaire, jointives à bords francs, sont alors disposées sur le béton frais.
- Enfin des orthostates sont disposées à l'emplacement de rainures pratiquées dans les dalles de fond, destinées à recevoir un boudin d'étanchéité de mortier de tuileau.
Une canalisation soigneusement maçonnée, recouverte de tegulae parfaitement conservées (fig. 20,E) permettait la vidange du bassin. Elle se jetait dans le grand égout traversant la pars urbana d'ouest en est.
Quant à l'arrivée d'eau, l'arasement des structures n'a pas permis qu'elle soit conservée.
De nombreux fragments d'opus sectile (fig. 22) découverts dans les couches de démolition du bassin attestent d'une riche décoration sans qu'il soit possible de connaître l'endroit exact de sa provenance.
Les petits thermes (fig. 20,T), partiellement fouillés en 1987 et 1990, dont la limite occidentale est maintenant certaine, semblent se détacher de l'ensemble, aussi bien par leur position dans le plan du bâtiment que par leur niveau de circulation et leur technique de construction. Ils pourraient avoir fonctionné avant l'implantation du palais.
Des sondages préliminaires effectués à l'ouest de la pars urbana (fig. 20, S) ont permis de mettre au jour les vestiges très ténus de structures postérieures à la période d'occupation de la villa.
Parallèlement aux investigations archéologiques, le programme de recherche sur l'environnement de l'établissement se poursuit. Une quatrième campagne de prospection a révélé de nouvelles zones riches en matériel romain. En complément, une étude interdisciplinaire intégrant des données provenant de l'archéologie, de la sédimentologie, de la palynologie et de la radiométrie a été entreprise.
Faune: ossements, coquilles d'huîtres.
Prélèvements: mortier, sédiments.
Datation: archéologique. Fin 1er s.-début 3e s. ap. J.-C.
IAHA Lausanne, C.-A. Paratte et N. Pichard Sardet.
Orbe VD, Boscéaz
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Détail de la chronique
Commune
Orbe
Canton
VD
Lieu-dit
Boscéaz
Coordonnées
E 2531135, N 1177465
Altitude
480 m
Numéro de site cantonal
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Numéro d'intervention cantonal
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Nouveau site
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Prélèvements
échantillons de sédiments géoarchéologiques
Analyses
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Institution
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Date de la découverte
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Surface (m2)
2500 m2
Date de début
juin 1992
Date de fin
octobre 1992
Méthode de datation
archéologique
Auteur.e
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Année de publication
1993
Époques
Empire romain
Type de site
habitat
Type d'intervention
fouille (fouille de sauvetage/préventive)
Mobilier archéologique
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Os
ossement d'animaux isolés, autres
Matériel botanique
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