CN 1301, 504 618/119 606. Altitude 460 m.
Date des fouilles: novembre 2006-décembre 2007
Références bibliographiques: AS 14, 1991, 2, 229-236; 16, 1993, 1, 25-34.
Fouille de sauvetage programmée (réaménagement). Surface de la fouille env. 110 m².
Eglise.
Habitat (villa).
Tombes.

Le projet de réaménagement de la place du village a permis de reprendre l'étude de la pars urbana de villa gallo-romaine de Vandœuvres. Deux terrasses aménagées à la fin des années 1960 directement à l'est et au nord-est du cœur du temple ont été fouillées. Ces surfaces correspondent respectivement à une partie du corps de bâtiment principal de la villa et à la partie centrale de son portique.
Sous la terrasse septentrionale, les maçonneries de trois pièces appartenant à la villa primitive du 1er s. apr. J.-C. sont apparues. Des ajouts et reconstructions de murs témoignent d'importantes modifications apportées au plan et à l'agencement interne de l'édifice aux 2ᵉ et 3ᵉ s. Des planchettes de bois carbonisées posées sur le sol de l'une des pièces et des traces de rubéfaction sur les murs attestent d'un incendie. En outre, plusieurs parois portaient encore des vestiges conséquents de peintures murales à fond uni ou décor géométrique. Les interventions les plus tardives dans cette zone remontent vraisemblablement à la 2ᵉ moitié du 4ᵉ s., lorsqu'un remblai est amené pour rehausser le niveau de sol de la pièce incendiée. Il faut remarquer en particulier la découverte d'une série d'éléments architecturaux sculptés: un chapiteau et deux bases de colonne en calcaire d'ordre toscan, ainsi qu'une base attique en molasse. Ils ont été retrouvés en position secondaire, scellés sous le remblai du 4ᵉ s., et appartenaient probablement au portique de la façade de la villa.
Sous la terrasse méridionale, c'est le portique qui se trouvait en façade sud-est de la villa primitive qui a été mis au jour (fig. 31). La galerie, large d'un peu plus de 3 m, a été suivie sur 9.50 m. Le stylobate, haut de 0.80 m, est particulièrement bien conservé en élévation. Il présente deux pilastres alignés dans l'axe des murs latéraux de la grande pièce centrale de la villa. Ces derniers marquent sans doute un entraxe axial plus important et une volonté de monumentalisation de la façade. Au début du 2ᵉ s., tout le terrain en avant du portique a été remblayé jusqu'au niveau du sommet du stylobate et un drain a été implanté parallèlement à la façade. Ces travaux sont à mettre en relation avec la construction des ailes latérales de la villa.
Plus tard dans le 2ᵉ s., un bassin monumental de 6.50 m de côté a été construit en avant de la façade. Sa longueur n'est pas encore connue. Il est placé exactement dans l'axe de la pièce centrale de la villa et des pilastres du stylobate. Il s'agit d'une construction extrêmement massive, dont les fondations sont hautes de plus de 1.80 m. Sa profondeur est d'au moins 0.80 m et ses parois intérieures étaient recouvertes d'une épaisse couche de mortier au tuileau et de grosses dalles de calcaire très bien dressées. Le fond est encore recouvert de mortier au tuileau, sur lequel venaient des dalles de calcaire partiellement conservées. Des joints hydrauliques assuraient l'étanchéité entre les dalles verticales et horizontales. Le bassin a été comblé durant le Bas-Empire.
Des trous de poteau postérieurs aux niveaux du Bas-Empire ont été mis en évidence sur toutes les surfaces fouillées. Aucun d'entre eux n'a toutefois fourni de mobilier permettant de préciser son insertion en chronologie absolue. Il faut les mettre en relation avec l'occupation du haut Moyen-Age et du Moyen-Age. Trente-cinq tombes ont été documentées. Elles se rapportent au cimetière médiéval tardif et moderne qui s'étendait autour de l'église puis du temple.

Matériel anthropologique: inhumations médiévales tardives et modernes.
Faune: peu abondante.
Prélèvements: bois carbonisé pour détermination d'espèce et datation C14.
Matériel archéologique: objets en fer, bronze et os, céramique, monnaies, éléments architecturaux en calcaire et en molasse, enduits peints.
Datation: archéologique. Du 1 er au 4 e -5ᵉ s. apr. J.C.; haut Moyen-Age; Temps modernes.
S C A GE, D. Genequand.