CN 1205, 2577082 / 1175167 (centre). Altitude 776 m.
Date de la découverte: 25.2.2016.
Site nouveau. Suivi de chantier (chauffage à distance). Établissement.

Le suivi systématique du creusement de la tranchée destinée à accueillir le chauffage à distance a permis de repérer, sur une terrasse localisée 150 m au nord du cours du ruisseau des Arbag.nys aujourd'hui canalisé, plusieurs structures et couches archéologiques vraisemblablement liées à deux niveaux d'occupation des lieux durant la Protohistoire. Réparties sur une centaine de mètres de tranchée, ces structures et couches étaient visibles dans les profils mais aussi à la base de l'excavation. C'est entre 80 et 140 cm de profondeur en moyenne qu'au moins deux niveaux d'occupation ont pu être mis en évidence.
Le niveau le plus ancien, qui se développait au sommet du substrat, était caractérisé par des limons sableux gris-beige à petits points de charbon et de terre cuite épars. Il contenait de nombreux tessons protohistoriques, dont plusieurs étaient surcuits, et des petits galets essentiellement fragmentés au feu qui, associés à des éléments entiers plus gros comme des petites dalles de molasse, formaient un horizon discontinu localisé en milieu de couche.
A ce niveau archéologique se rattachaient plusieurs structures de type fosse et trou de poteau, ainsi qu'une structure de combustion creusée dans le substrat sous-jacent. Cette dernière, qui apparaissait à la base de la tranchée, était fortement arasée, mais les quelques galets fragmentés au feu qu'elle contenait encore et la rubéfaction du sédiment encaissant ne laissaient aucun doute sur sa fonction.
Au sommet de cette couche d'une trentaine de centimètres d'épaisseur en moyenne, datée du Bronze moyen/récent par la typologie de la céramique qu'elle contenait, on remarquait la présence de plusieurs structures empierrées associées à des tessons de céramique protohistorique. Ces différents aménagements étaient scellés par un limon sableux brun grisâtre homogène à points de charbon et petits galets épars. Le premier correspondait à un empierrement dense nettement limité mesurant 1.2 m de longueur, composé de galets entiers et fragmentés au feu sur au moins deux niveaux.
Un second empierrement, situé 30 m au nord-ouest du premier, apparaissait à la base de l'excavation, au même niveau stratigraphique. Cette aire de galets entiers et fragmentés au feu jointifs couvrait une surface d'environ 1 m de diamètre autour de laquelle aucune limite de fosse n'a pu être mise en évidence. Elle était composée de deux à trois niveaux de galets associés à quelques tessons de céramique protohistorique. Malgré la présence de rares galets fragmentés au feu, il nous paraît peu probable qu'il s'agisse d'une structure de combustion.
Une dizaine de mètres au nord-ouest, un troisième empierrement, plus conséquent et partiellement dégagé, était visible en coupe à la base de la tranchée sur 4 m de longueur. Composé de galets jointifs entiers et fragmentés au feu, il semblait se terminer au sud-est par un groupe de petits blocs de 10 à 40 cm de module couvrant une surface d'environ 70 cm de diamètre, parmi lesquels plusieurs étaient en position verticale ou de chant.
Ces trois aménagements, dont la fonction n'est pas clairement établie, pourraient correspondre à des structures d'habitat (radier d'un bâtiment, aire de rejet, calage de sablière basse par exemple).

Mobilier archéologique: céramique. Prélèvements: charbon. Datation : archéologique. Bronze moyen/récent. SAEF, H. Vigneau.