CN 1183, 539583/184576. Altitude entre 446 et 450 m.
Dates des fouilles: juin-décembre 2012.
Références bibliographiques: D. de Raemy, avec des contributions de B. Pradervand, M. Grote, E.-J. Favre-Bulle et al., Châteaux, donjons et grandes tours dans les États de Savoie (1230-1330). Un modèle: le château d'Yverdon. CAR 98/99, 240.507-511. Lausanne 2004.
Fouille programmée (remplacement de canalisations et conduites de gaz et électricité). Surface de fouille 150 m².
Château.
A l'extrémité nord-ouest de la fouille, presque en bordure de route, est apparu le mur de ville. Extrêmement arasé, il n'en subsistait qu'une assise du parement septentrional en blocs de molasse taillés, ainsi que le blocage sur une largeur de plus de 3 m. Cette dimension inhabituelle pour une simple enceinte signale peut-être ici un dispositif de porte de ville. La limite du parement sud n'a pas pu être déterminée. A noter que ce mur n'est pas dans l'axe du contrefort du mur de braie comme on aurait pu le supposer.
Trois autres éléments maçonnés de fonction indéterminée sont apparus dans cette tranchée nord-sud; deux reposent sur un pavage de boulets, probablement des 17ᵉ-18ᵉ siècles, situé à proximité de la première entrée du château, qui date de 1737 dans sa forme actuelle. Elle est reconstruite sur un tracé médiéval certainement, soit la première barbacane ayant renfermé les écuries (actuel «châtelet»).
La fouille au pied de la tour sud, sur la terrasse sud supérieure, a livré un mur maçonné, perpendiculaire à la tour, qui faisait probablement partie du système défensif de la fin du 13ᵉ siècle (époque de la reconstruction du château par Othon 1ᵉʳ de Grandson). Ce mur, dont le parement oriental est composé d'assises de boulets soigneusement agencés, est typologiquement proche de celui qui contient la rampe d'accès au château. Les deux murs en équerre formaient la deuxième barbacane défensive, passage obligé pour arriver à l'entrée principale du château au pied de la tour sud. La porte en arc brisé qui donne sur le jardin inférieur au bas de la rampe, de la fin du 13ᵉ siècle, confirmerait cette hypothèse. Depuis le jardin inférieur, on voit encore à l'aplomb de la tour sud la chaîne d'angle de cette barbacane, contre laquelle vient s'appuyer le mur plus récent de la terrasse (1737).
Plusieurs coulisses plus tardives, ainsi qu'une sorte de puits perdu et un pavage certainement en relation avec l'aménagement de la terrasse et la pose de la grille en fer forgé, en 1737-58, ont aussi été découverts à proximité de la tour.
Dans la rampe d'accès, un mur dont l'orientation, incompatible avec le château du 13ᵉ, suggère qu'il pourrait s'agir des structures périphériques liées au château antérieur à celui d'Othon 1ᵉʳ de Grandson, soit une barbacane d'entrée plus rudimentaire que celle mise en évidence ci-dessus. Les courtines du château ont également fait l'objet d'observations partielles (enduits anciens à conserver).
L'intervention de 2012 a permis de consolider la chronologie des diverses étapes de construction de la forteresse d'Othon 1ᵉʳ de Grandson et également mis en évidence d'importants restes de l'élévation des châteaux antérieurs (aula de la 1ᵉʳᵉ moitié du 13ᵉ siècle, forteresse du 12ᵉ siècle).
Datation: archéologique. 12ᵉ-13ᵉ siècles.
Archéotech SA, Epalinges, A. Pedrucci et D. de Raemy.
Grandson VD, Château de Grandson
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Détail de la chronique
Commune
Grandson
Canton
VD
Lieu-dit
Château de Grandson
Coordonnées
E 2539583, N 1184576
Altitude
446 m
Numéro de site cantonal
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Numéro d'intervention cantonal
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Nouveau site
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Prélèvements
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Analyses
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Institution
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Date de la découverte
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Surface (m2)
150 m2
Date de début
01 juin 2012
Date de fin
31 décembre 2012
Méthode de datation
archéologique
Auteur.e
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Année de publication
2013
Époques
Moyen Âge
Type de site
habitat (château-fort/château)
Type d'intervention
fouille (fouille de sauvetage/préventive)
Mobilier archéologique
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Os
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Matériel botanique
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