CN 1264, 2555143/1144727. Altitude 378 m.
Date des fouilles : 9.4.-2.8.2018.
Références bibliographiques : P. Eggenberger, La Tour-de-Peilz, château. Rapport archéologique succinct. La Tour-de-Peilz 1980 ; D. de Raemy, Un château peut en cacher un autre. Le château de La Tour-de-Peilz : histoire et architecture. Mémoire de licence non publié, Université de Lausanne 1983 ; M. Glaus/D. de Raemy, La Tour-de-Peilz (VD) Château primitif - Aff. 1048.3, Int.12018. Fouilles archéologiques - avril-juillet 2018. Rapport en cours d'élaboration, Archéotech SA, Épalinges.
Fouille et étude du bâti programmées (réaménagement du château). Surface de 530 m².
Château fort.
Les investigations archéologiques se sont concentrées sur l'ancienne grande tour et ses annexes présents sous la terrasse d'agrément créée par Jean Gressier après l'arasement de cette dernière au milieu du 18e siècle. Grâce à ces investigations, nous pouvons proposer ici une première ébauche de l'évolution du site (fig. 44). À l'origine, il devait se présenter sous la forme d'un massif rocheux, saillant, situé en bordure du lac. La position exacte des rives anciennes n'est pas connue, les flots venaient probablement se jeter directement contre l'affleurement rocheux qui devait former un léger promontoire. Une grande tour rectangulaire de 11.5 m de large sur 16.5 m de long a été érigée directement sur le rocher, son mur nord-ouest reposant sur la crête. Les maçonneries, en grand appareil de pierres locales, ont une épaisseur de 1.9 à 2 m et sont conservées sur 4.3 m de hauteur. La base de la tour était aveugle. Un pilier maçonné disposé en son centre devait servir à soutenir les étages. Des vestiges de poutres et de planches calcinées, effondrées lors d'un incendie, ont été mis au jour. Le nombre d'étages à l'origine est inconnu, bien que des sources médiévales plus tardives attestent jusqu'à 5 niveaux, avec assurément des exhaussements au cours du temps. La première mention d'un seigneur, Philippe de La Tour de Vevey, date de 1160, sans avoir s'il s'agit du commanditaire ou d'un de ses descendants. La datation de la tour doit encore être précisée après études. Dans un deuxième temps, les pans nord-est et sud-est de la grande tour ont été enveloppés par une première enceinte (chemise) située également en bordure du rocher au nord-est. La chemise, équidistante de 3.8 m de la tour, était structurée par une série de piliers, laissant un passage dégagé sur tout le niveau inférieur ; une ouverture se situait dans le pan nord-est. L'extrémité sud de la chemise n'est pas connue, oblitérée par des réaménagements postérieurs. Certainement dans un troisième temps, au nord en contrebas de la grande tour, un corps de logis a été construit avec un appareil soigné. Le bâtiment contenait certainement une aula, fonction qu'il abritera ultérieurement. Dès ce moment, la grande tour et ses annexes proches devaient constituer le « donjon », soit la résidence haute et refuge de cet ensemble plus vaste. Dans un quatrième temps, l'extrémité sud de la chemise a été arasée et réaménagée avec l'adjonction d'une enceinte (courtine) suivant un tracé polygonal. Ce mur agrandissait ou renforçait les défenses vers l'est et le nord. En 1250 et 1255, les droits sur la Tour sont rachetés par Pierre de Savoie à Philippe de la Tour et à Guillaume de Fruence. Le château est agrandi dès 1285 par Philippe de Savoie avec la prolongation du corps de logis et l'adjonction de deux tours rondes. Plusieurs transformations du noyau primitif peuvent être attribuées à la période savoyarde, avec notamment l'installation de terre-pleins disposés autour du socle rocheux, pour renforcer les défenses ou pour niveler le sol entre la grande tour et les autres corps de bâtiments facilitant ainsi les communications. Après un incendie qui a ravagé la tour et la chemise, le bâtiment a été restauré. Un radier de sol a été posé au-dessus d'un épais remblai recouvrant les niveaux d'incendies. Trois baies ont été percées dans le soubassement de la tour, donnant de la lumière dans un espace autrefois aveugle. Une ouverture a été faite dans le mur nord-est offrant une communication de plain-pied avec la galerie dont l'extrémité nord-ouest a également été percée, rendant ces espaces plus fonctionnels et utilitaires.
Mobilier archéologique : céramique, mobilier métallique, tabletterie.
Faune : nombreux rejets de consommation.
Prélèvements : poutres calcinées, graines, mortiers.
Datation : historique.
Archéotech SA, Épalinges, M. Glaus.
La Tour-de-Peilz VD, Château
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Details of the chronicle
Municipality
La Tour-de-Peilz
Canton
VD
Location
Château
Coordinates
E 2555143, N 1144727
Elevation
378 m
Site reference number
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Cantonal intervention number
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New site
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Sampling
wood/charcoal, botanical remains, geoarchaeological sediment sample
analyses
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Institution
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Discovery date
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Surface (m2)
530 m2
Start date
09 April 2018
End date
02 August 2018
Dating method
storico
Author
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Publication year
2019
Period
Middle Ages
Site type
settlement (Castle)
Type of intervention
excavation (rescue excavation)
Archaeological finds
ceramic, metal (tool), stone
bones
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Botanical material
wood/charcoal, seeds, fruits
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