CN 1204, 575 880/177 150. Altitude 725 m.
Date des sondages: février 2005.
Références bibliographiques: ASSPA 75, 1992, 203; AS. 15, 1992, 2, 83; AF, ChA 1989-1992 (1993), 15s.
Sondages programmés (construction d'immeubles). Surface sondée env. 3200 m².
Habitat. Nécropole.

Le secteur touché par les travaux projetés se trouve au sud et en périphérie immédiate de la nécropole gallo-romaine qui fut l'objet d'une fouille en 1991. La limite méridionale de la nécropole n'avait alors pu être déterminée puisque les dernières structures funéraires mises au jour étaient situées en limite de fouille. Suite à cette fouille, plusieurs campagnes de sondages et de surveillance de travaux dans le secteur du Pré de l'Arche ont permis de mettre en évidence la présence d'aménagements qui peuvent être rattachés à un niveau d'occupation gallo-romain. La campagne de sondages de 2005 avait pour objectif de mieux cerner la répartition des structures gallo-romaines.
Sur la parcelle qui présentait un pendage nord-ouest assez marqué, l'horizon archéologique daté de l'époque gallo-romaine apparaît au nord-ouest et au sud-est de la parcelle entre 0.50 m et 1.20 m sous le niveau de sol actuel. La couche qui renferme les vestiges et matérialise ce niveau d'occupation est argileuse, grise, cendreuse et très compacte. Elle mesure en moyenne une vingtaine de centimètres d'épaisseur. Les 20 sondages réalisés ont permis de documenter partiellement une dizaine de structures gallo-romaines, qui occupent plus ou moins le quart est de la parcelle, soit une superficie d'environ 1200 m². Documentées sommairement, elles ont été recouvertes d'un géotextile avant que les sondages ne soient rebouchés.
Si aucune des structures documentées ne se rattache clairement au monde funéraire, leur densité met en évidence une extension conséquente de l'occupation gallo-romaine vers le sud-est de la parcelle. La majorité d'entre elles semble s'apparenter à des structures d'habitat, des constructions légères dont la relation avec la nécropole n'est pas connue.
Parmi les structures les plus remarquables, on mentionnera:
- un empierrement de 2 m de longueur pour 0.50 m de largeur, assez nettement délimité côté sud-ouest. Il est composé de deux niveaux au moins de blocs et de galets, dont plusieurs éléments sont fragmentés par le feu. Il est associé à quelques gros fragments de tuile. Dans cette structure, on remarque la présence de gros éléments lithiques (0.30 et 0.45 m de longueur) et d'une pierre verticale à l'extrémité nord (solin?);
- de petites fosses circulaires, qui mesurent entre 0.20 et 0.30 m de diamètre et sont interprétées comme des fosses d'implantation de poteaux;
- une zone très charbonneuse d'environ 1 m², qui semble être délimitée, côté sud-est, par plusieurs petits blocs. Cette «fosse» d'environ 0.10 m de profondeur contenait quelques galets fragmentés par le feu et un objet en fer très corrodé. Aucune trace de rubéfaction ni aucun ossement calciné n'ont été remarqués. Enfin, on mentionnera la mise au jour de la suite de l'empierrement déjà reconnu au cours de la fouille de 1991 et identifié comme un aménagement en terrasse. Celui-ci, partiellement dégagé, occupe toute la surface du sondage, soit 5 × 1.20 m. Il est constitué de galets moyens (0.15-0.30 m de longueur en moyenne), dont une forte proportion est fragmentée par le feu. Des fragments de tuiles, des tessons d'un récipient en pierre ollaire et de la faune mal conservée sont également présents.

Matériel archéologique: pierre ollaire.
Datation: archéologique.
SAEF, H. Vigneau.