CN 1242, 2560701 / 1140442. Altitude 373 m.
Dates des fouilles : mars-avril 2019.
Site déjà connu.
Références bibliographiques: AAS 102, 2019, 246 ; A. Bridy/ A. Pedrucci, Veytaux (VD) - Château de Chillon, Sondages préliminaires et suivi archéologique du terrassement de la cafétéria octobre à novembre 2018. Suivi archéologique des tranchées de consolidation du mur surplombant le jardin - mars à avril 2019. Épalinges 2019.
Suivi de tranchées de services, sondages et suivi et de terrassement. Surface de la fouille 509 m².
Château, accès et bourg.

Le projet de réaménagement des abords du château mis au concours en 2013, comprenant la construction d'une nouvelle cafétéria extérieure au périmètre du château et le réaménagement des abords et des jardins, a nécessité un suivi archéologique.
En automne 2018, sur l'aire dévolue à la nouvelle cafétéria, a été dégagée l'ancienne route, antérieure à la route cantonale et aux voies CFF (installées en 1862) sur un tronçon de 10 m de long et 5 m de large. Bordée de deux murets maçonnés, elle avait un revêtement très compact, la roche naturelle affleurant par endroits. Sur ce tronçon, aucune recharge n'a été observée et aucun mobilier, datant ou non, n'a été découvert (voir notice AAS 102, 2019).
Au printemps 2019, la consolidation du mur du jardin sud situé près du pont d'entrée du château, également appelé « jardin baroque », a nécessité un suivi archéologique. A cet emplacement, l'avenue menant au quai en direction de Villeneuve est construite partiellement en encorbellement sur le jardin. Comme les estacades de support en béton, composées de poteaux supportant une dalle et un parapet, menaçaient de s'effondrer, leur démolition et reconstruction ont été décidées. Quinze structures ont été découvertes lors de ces travaux, dont la majorité avait déjà partiellement été mise au jour lors des fouilles d'Albert Naef entre 1913 et 1926. Cette zone avait par ailleurs été occupée par des fortifications de campagne en bois en 1940. Les différents murs étant relativement bien conservés, il a été possible de déterminer leur ordre de construction (fig. 62). Il s'agit vraisemblablement de vestiges de l'ancien bourg attesté à cet endroit. Cependant, aucune couche archéologique n'a pu être décelée dans les divers remblais identifiés, en raison des travaux du 20° siècle. La roche naturelle n'ayant pas été atteinte, on peut supposer qu'il en subsiste peut-être plus bas.
Ces fouilles ont permis d'affiner notre compréhension des abords du château et de vérifier une nouvelle fois les informations récoltées au début du 20° siècle.

Datation : archéologique.
Archéotech SA, Épalinges, A. Bridy, A. Tenud et A. Pedrucci.