CN 1225, 570 915/163 370. Altitude 759 m
Date des fouilles : avril-octobre 2014
Références bibliographiques : R. Flückiger, Mittelalterliche Gründungsstädte zwischen Freiburg und Greyerz, Freiburger Geschichtsblätter 63, 1984, 131-148; G. Bourgarel, Bulle, Rue de la Poterne CAF 10, 2008, 241; G. Bourgarel, Bulle : origines et développement. In : D. Bugnon/G. Graenert/M.-F. Meylan Krause et al. (réd.) Découvertes archéologiques en Gruyère. Quarante mille ans sous la terre, 100-101. Fribourg 2009; G. Bourgarel, Bulle - Poterne : au pied de l'église à petits pas. as. 37, 2014, 2, 66-71; G Bourgarel/R. Tettamanti, De l'eau, des pieux et un mur d'enceinte : l'urbanisation de la Bulle médiévale. CAF 16, 2014, 104-109.
Fouille de sauvetage programmée (projet de construction). Surface de la fouille 670 m².
Fortification. Artisanat.
La campagne de fouille 2013 avait permis de comprendre les travaux d'aménagement et d'urbanisation menés dans la zone au pied de l'église. L'objectif des recherches de 2014 était de fouiller l'ensemble du secteur au nord du mur d'enceinte, de dégager une partie du fossé défensif de la ville médiévale et d'achever la fouille de l'important atelier de potier (fig. 38).
Jusqu'ici nous supposions que le second mur de fortification (mur de braie) avait été construit bien après l'érection du mur d'enceinte. Sur la base des observations menées sur le terrain, il apparaît que les deux murs de fortification ainsi que la douve sont probablement contemporains.
Le mur d'enceinte, édifié avant 1318 et haut de 8-9 m, a été construit côté ville en tranchée de fondation en palier avec un ressaut. Il a été certainement édifié en reprenant le tracé des anciens murs de façade des maisons du 13e siècle. Sa fondation repose sur le terrain morainique. Au nord, au pied de l'enceinte, une couche liée à la construction du mur composée de déchets de mortier et d'éclats de pierres scelle un sédiment tourbeux naturel datant d'avant les travaux d'assainissement menés à partir de 1242.
Une fois le mur d'enceinte élevé, le chantier s'est poursuivi avec le creusement, dans le substrat naturel, du fossé défensif. Ce fossé présente un pendage est-ouest, opposé à celui de la pente naturelle, s'approfondissant en direction de la « Porte Dessous » située à l'extrémité nord de la « Grande Rue ». Il renforce ainsi l'un des accès principaux de la ville. Les données archéologiques recueillies nous permettent d'affirmer que le fossé, d'à peine 6 m de largeur, se cantonnait à cet endroit, entre le mur de braie et le mur de contrescarpe.
Le mur de braie (hauteur 4-5 m), dont les fondations reposent directement sur le fond de fossé, en constitue également la paroi méridionale. À la même époque, le mur de contrescarpe, qui servait à stabiliser la paroi nord du fossé, a été faiblement implanté dans le sédiment naturel; conservé sur trois à quatre assises, il ne devait pas présenter une élévation beaucoup plus imposante. Une fois ces ouvrages de fortification terminés, le fossé a été mis en eau : des couches de sédiment organique alternant avec des lentilles de sable témoignent de la présence d'eau et du ruissellement qui devait se produire dans la douve.
À une époque encore indéterminée, le système défensif a perdu sa fonction; le fossé a alors été utilisé en tant que dépotoir comme l'attestent les nombreux déchets (os d'animaux, poutres, restes de bois) retrouvés au-dessus du remplissage naturel qui s'est accumulé au fil des ans. Suite à l'abandon du fossé, le mur de braie, qui est dépourvu de véritables fondations, n'est plus entretenu et il finit, vraisemblablement vers le début du 17ᵉ siècle, par verser, à moins qu'il n'ait été basculé, sur son flanc nord. Ses assises ont été retrouvées encore alignées mais posées de chant, ce qui prouve qu'il est tombé en un bloc. Cette épaisse couche de pierres a probablement été laissée volontairement en place pour assécher la zone.
L'effondrement du mur de braie et la construction d'un muret de clôture, situé à une quinzaine de mètres de l'enceinte et érigé sûrement avant le milieu du 18ᵉ siècle, marquent un changement d'affectation de cette parcelle : un atelier de potier, avec ses nombreuses fosses de décantation d'argile et son système de drainage, s'y installe à partir de 1765.
Faune : notamment bovidés.
Prélèvements : sédimentologique, dendrochronologique.
Datation : archéologique ; historique.
SAEF, R. Tettamanti, L. Dafflon et Ph. Cogné.
Bulle FR, Rue de la Poterne
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Detail des Fundberichts
Gemeinde
Bulle
Kanton
FR
Ort
Rue de la Poterne
Koordinaten
E 2570915, N 1163370
Höhe
759 m
Signatur Fundstelle Kanton
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Signatur Ereignis Kanton
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Neue Fundstelle
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Probenentnahmen
Holz/Holzkohle, Geoarchäologische Sedimentproben
Analysen
Dendrochronologie
Institution
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Datum der Fundmeldung
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Oberfläche (m2)
670 m2
Datum Beginn
April 2014
Datum Ende
Oktober 2014
Datierungsmethoden
Dendrochronologisch, Historisch, Archäologisch
Autor*in
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Publikationsjahr
2015
Epoche
Mittelalter, (Frühe) Neuzeit, Zeitgenössisch
Art der Fundstelle
Infrastruktur (military_installations ), Handwerk/Gewerbe/Industrie
Art der Untersuchung
Ausgrabung (Rettungsgrabung)
Archäologische Funde
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Knochen
vereinzelte tierische Knochen
Botanische Funde
Holz/Holzkohle
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