CN 1185,580 340/183,680. Altitude 660 m.
Date des fouilles: juin 2013.
Références bibliographiques: CAF 1, 1999, 61. Sondage (programme de recherches). Surface de la fouille 3 m². Habitat sous abri naturel.

Le bourg se situe à proximité du centre historique de la ville de Fribourg. Perché sur le flanc nord de la petite vallée encaissée du Gottéron, il côtoie environ 100 m au-dessus du ruisseau du Gottéron, un affluent de La Sarine. Il se développe sous une petite falaise en cile d'o. Orienté plein sud, il est aujourd'hui relativement difficile d'accès. En 2013, il a fait l'objet d'un premier diagnostic archéologique sous la forme d'un grand sondage manuel. Cette intervention visait à compléter nos données sur ce site qui avait déjà fait l'objet d'un relevé en 2005. Ses principaux objectifs étaient les suivants: - Préciser l'origine exacte d'une petite série d'artefacts en roches siliceuses découverts dans les déblais des tanières des animaux fouisseurs; - Évaluer correctement le potentiel archéologique (puissance du remplissage, séquençage des occupations, etc.) de l'abri; - Déterminer l'impact, à plus ou moins court terme, des menaces pesant sur le site (creusement de galeries, chute d'arbres du sonec, dessouchage, etc.). Le sondage réalisé en 2013 a permis d'observer un remplissage qui mesure près de 3 m de hauteur. Tout ou partie de la puissance sédimentaire est constituée de sédiments sableux d'origine molassique meubles. Cette dernière caractéristique résulte manifestement d'un brassage incessant des sédiments par les animaux fouisseurs qui affectionnent depuis très longtemps l'abri du Gottéron. L'intervention a néanmoins permis la récolte de près d'une centaine d'artefacts en roches siliceuses, découverts exclusivement au sein de la couche 5, soit entre -2 et -2,60 m. En fait, seule une vingtaine d'artefacts présente une longueur supérieure à 1 cm. Parmi ces derniers, l'outillage est plutôt bien représenté puisque nous avons identifié quatre grattoirs, une pièce esquillée, un éclat retouché et des pièces avec des retouches d'utilisation. L'absence d'armature de projectile est toutefois à déplorer. Si la couche 5 peut indubitablement être attribuée au Mésolithique, il est actuellement impossible d'être plus précis. La seule datation radiocarbone actuellement disponible pour l'abri, à savoir Ua-46835: 1957 ± 32 BP, soit 0-75 AD (1 sigma) ou 40 BC - 130 AD (2 sigma), renvoie au début de l'ère gallo-romaine. Il est de constater que pour cette dernière période, nous n'avons recensé aucun élément archéologique. S'agit-il d'une réelle dépopulation de l'abri ou, par exemple, de charbon de bois liés à un déboisement par brûlis du secteur? La question reste actuellement sans réponse.

Prélèvement: quelques restes fauniques. Datation: charbons de bois pour C14.
SAEF, M. Mauvilly et S. Menoud.