CN 1184, 555 000/188 770. Altitude 445 m. Date de l'analyse: avril-juin 2002. Références bibliographiques: A. Lauper, La ville aux trois seigneurs, in: Estavayer-le-Lac. Le passé revisité. Pro Fribourg n^{°} 109. Fribourg 1995

Analyse. Fortifications urbaines. Le Service archéologique a entrepris l'analyse de la porte et de la tour des Dominicaines (fig. 37) afin de fournir les éléments indispensables à l'élaboration d'un projet de mise en valeur financé par l'Ecu d'Or. Hormis le rez-de-chaussée de la porte qui ne pourra être analysé qu'en barrant le trafic, l'ensemble des maçonneries accessibles de l'intérieur a fait l'objet de nettoyages et de sondages dont l'étendue a été limitée par le souci de conserver les enduits de la fin du Moyen Âge.
L'ensemble a fait l'objet de relevés à l'échelle 1/20, d'une couverture photographique et de descriptions par élément et par phase de construction. Enfin, 48 échantillons ont été prélevés sur les pièces bois en vue de datations dendrochronologiques. Faute de moyens, nous nous contenterons actuellement d'une brève énumération des phases de construction, les datations restant en attente et l'ensemble sera publié ultérieurement.
Les premières phases de constructions concernent la tour porte, l'enceinte et son doublement par un mur de brayes. Ces maçonneries médiévales remontent manifestement à l'époque de l'incorporation à la ville du quartier des Chavannes à l'aube du 14° s. et à la fondation du Couvent des Dominicaines quelques années plus tard. Quant à la tour, ces maçonneries massives sont caractéristiques des premières adaptations des fortifications à l'artillerie à l'époque des guerres de Bourgognes. Mieux conservée que la porte qui a perdu ses planchers et sa couverture d'origine, la tour a un urgent besoin de travaux d'entretien avant que l'armée de cirons qui y loge n'ait dévoré les poutraisons et la charpente d'origine.

Prélèvements: bois pour datation dendrochronologique. Datation: archéologique. SAEF, G. Bourgarel.