CN 1185, 578 600/183 230. Altitude 547 m.
Date des sondages: mai-juillet 2002.
Références bibliographiques: M. Strub, MAH FR, tome 2, 317396. Bâle 1956; G. Bourgarel, La Maigrauge, un couvent de cisterciennes revisité par les archéologues. CAF 2, 2000, 2-17.
Sondages (transformation du bâtiment).
Abbaye.

En 1997, l'autorisation de visiter l'abbaye aimablement accordée par la Mère Abbesse, Sœur Gertrude Schaller, nous avait révélé l'origine médiévale de l'ancienne abbatiale, habituellement attribuée au 16° s. La communauté devant mettre ses archives en lieu sûr, cette partie, déjà épargnée par le terrible incendie de 1660, répondait à ce besoin à condition d'y réaliser des transformations. Une campagne de sondages picturaux, sous la direction du Service des biens culturels, et archéologiques s'est avérée indispensable à l'élaboration d'un projet dans cette vénérable bâtisse. Seuls les deux niveaux inférieurs ont été l'objet d'investigations, le troisième ayant déjà été transformé il y a quelques années. Le premier étage possédant tous ces enduits peints et boiseries baroques, les investigations archéologiques se sont concentrées au rez-de-chaussée et se poursuivront lors de la mise en chantier. Comme dans l'église et l'aumônerie, la partie la plus ancienne est le mur de la première clôture. Le bâtiment lui-même présente deux phases antérieures à la pose d'un superbe plafond gothique qui reste encore à dater, mais qui n'est certainement pas postérieur au 15° s. Le bâtiment possède encore plusieurs ouvertures primitives, murées ou non, et une cheminée de second œuvre avec un manteau qui prend appui sur des consoles et des tablettes, typiquement du 13° s. Ce dernier élément laisse supposer que la construction remonte aux origines du monastère dont les étapes et la chronologie des premières constructions restent à établir.

Datation: archéologique.
SAEF, G. Bourgarel.