CN 1064, 566 850/259 580. Altitude 400 m.
Date des fouilles: en cours, avril 2001-décembre 2002.
Références bibliographiques: ASSPA 84, 2001, 232; 85, 2002, 298.340.
Fouille de sauvetage programmée (construction de l'autoroute A16) sur le tracé d'une future canalisation. Surface de fouille (tout le site): 10800 m².
Fours à chaux. Chemin.

Le site se trouve au fond d'une petite vallée sèche, bordées de bancs calcaires affleurants.
Trois nouveaux fours à chaux sont à signaler, en sus des deux fours déjà mentionnés l'an passé (ASSPA 84, 2001, 232). Ces derniers présentaient deux types distincts: avec ou sans fosse de travail. Le four sans fosse de travail a été daté du 18° s. par une pièce de monnaie et par C14. L'autre type et les trois nouveaux fours (tous du même type), quant à eux, datent de l'Epoque romaine. Cette indication est fournie par du mobilier céramique et une date C14, remontant env. aux 3ᵉ et 4° s. apr. J.-C. Ces fours à chaux gallo-romains sont constitués d'une fosse de travail de 5 à 10 m de long et 3 m de profondeur maximale, donnant accès au four, une fosse circulaire. Cette chambre de combustion est creusée dans le sol, jusqu'à une profondeur de 3 m, la partie inférieure de la paroi est doublée d'un muret soutenant une voûte en encorbellement au-dessus de laquelle sont placés les fragments de calcaires à calciner.
Chaque four présente les traces de plusieurs utilisations et de phases d'abandon plus ou moins longues. Ils ont été remblayés volontairement lors de leur abandon définitif.
Il semble que la matière première utilisée provienne des alentours immédiats: des bancs de calcaire propice à l'obtention de chaux affleurent à quelques mètres des fours; il est vraisemblable que du bois en suffisance était aussi à disposition. L'accès et le transport de la chaux ont été facilités par la construction d'un chemin, réaménagé à différentes reprises.
Il se pourrait que les artisans de l'époque aient choisi de construire leurs fours sur les emplacements de dolines, afin d'éviter de creuser dans les bancs calcaires. L'utilisation de la chaux comme mortier se justifie par la présence de trois villas gallo-romaines dans les environs proches du site.

Mobilier archéologique: céramique, éléments de parois, scories de mortier de chaux et de terre cuite; clous et objets en fer.
Prélèvements: sédiments, calcaire, charbons de bois.
Datation: archéologique, C14.