CN 1185, 2572731/1186677. Altitude 634 m.
Date des fouilles: 21.9.-24.10.2016.
Site nouveau.
Références bibliographiques: AAS 99, 2016, 197 ; CAF 18, 2016, 173-174.
Sondages et fouille (construction d'une halle à poulets). Surface de la fouille 690 m².
Etablissement.

En 2015, des structures artisanales (four, fosses charbonneuses) étaient fortuitement mises au jour en contrebas de la ferme de La Rosière. Une analyse C14 a permis de placer l'utilisation du four entre le deuxième tiers du 2ᶜ siècle et le premier tiers du 4ᶜ siècle de notre ère (réf. Ua-52700 : 1786 ± 26 BP, 130-330 AD cal. 2 sigma).
En été 2016, le site a fait l'objet de sondages dans le cadre d'un projet de construction. Une couche de démolition antique et des vestiges de fondations ont confirmé la présence d'une occupation d'Epoque romaine. Les fouilles entreprises en automne (fig. 30) ont révélé la présence d'un bâtiment quadrangulaire très arasé, de fonction encore indéterminée, de 8 × 8.9 m, avec un petit local de 3 × 1.5 m débordant de la façade sud-ouest (L 6). Deux contreforts saillants sur la façade nord-ouest, dont l'un à l'angle de l'édifice, montrent que ce dernier devait avoir une élévation importante. L'espace intérieur est subdivisé en cinq locaux d'inégale grandeur (L 1-5) dont la surface est comprise entre 4 et 10 m². L'édifice n'apparaît pas isolé puisque le mur de façade sud se prolonge d'environ 8 m vers le nord-est et donne appui à deux murs perpendiculaires. Le premier délimite un grand espace de 35 m² (L 7) bordant le bâtiment au nord-est. Le deuxième, situé à son extrémité nord-est et moins profondément fondé, s'articule avec deux autres murs qui suggèrent une extension des constructions vers l'amont. Enfin, les traces d'un second édifice sont visibles une quinzaine de mètres au sud-est, sous la forme de deux tronçons de fondation mal conservés matérialisant l'angle d'un édifice aux dimensions inconnues, qui se développe hors de l'emprise de la zone fouillée. Entre les deux constructions s'étend un vaste espace vide localement recouvert d'une couche de démolition assez épaisse. Les lambeaux d'un sol en cailloutis ont été documentés aux abords du premier bâtiment. Des fossés et des fosses, partiellement scellés par la démolition, sont également attestés dans cet espace vide. L'analyse du mobilier permettra de préciser la chronologie de ces structures par rapport aux constructions maçonnées.

Mobilier archéologique: céramique, métal, verre.
Faune: env. 50 fragments (os, dents, corne).
Prélèvements: sédiments.
Datation: archéologique.
SAEF, J. Monnier et F. Saby.