CN 1185, 569 850/192 350. Altitude 465-469 m.
Date des fouilles: mars-mai 2002.
Références bibliographiques: J. Morel, BPA 38, 1996, 92-94; P. Blanc/J. Morel, BPA 42, 2000, 146s.; P. Blanc, BPA 43, 2001, 275; J. Morel/N. Vuichard Pigueron, BPA 44, 2002, à paraître.
Sondages exploratoires (recherches orientées).
Surface fouillée env. 215 m².
Enclos (religieux?), voirie, artisanat (dépotoir d'atelier de potier).
Inscrite au programme d'études sur les sanctuaires d'Aventicum, une campagne de sondages exploratoires a permis d'établir un diagnostic archéologique du sous-sol du parc de la propriété de M. et Mme J. Seynave qui jouxte l'amphithéâtre au nord-est. Bénéficiant du soutien financier de la Fondation E. Lauper, cette intervention avait pour principal objectif de vérifier l'extension du secteur religieux de la colline, en amont du péribole du temple gallo-romain de Derrière la Tour mis au jour en 1996 et dont la construction survient à partir du milieu du 1er s. apr. J.-C. (fig. 16). Parallèlement, les fouilles avaient dévoilé, à l'arrière de ce temple, l'amorce d'un second enclos plus tardif supposé délimiter l'aire sacrée d'un autre édifice situé à la hauteur de l'amphithéâtre (fig. 17,A). En 2000, une fouille ponctuelle est venue conforter cette hypothèse en révélant une nouvelle portion de cet enclos doté d'une galerie intérieure sur au moins trois de ses côtés (fig. 16,1).
Orientées par les mesures géoélectriques effectuées en 2001 dans la parcelle concernée, les investigations de 2002 ont révélé toute une série de vestiges maçonnés dont le plan largement incomplet ne permet pas d'identifier clairement la présence d'un monument à caractère religieux. Les douze tranchées ouvertes ont en effet révélé un sous-sol ayant subi d'importants terrassements à une époque indéterminée, postérieure à l'occupation romaine. Ces travaux, dont la cause exacte demeure inconnue, ont mis à mal les constructions antérieures de façon inégale: l'arasement de la partie haute de la parcelle a vraisemblablement provoqué la disparition de toute trace archéologique, contrairement à la portion aval où les vestiges des terrasses inférieures ont été en partie préservés des nivellements du terrain.
L'exploration systématique des sondages jusqu'au substrat morainique de la colline n'a livré aucun témoignage d'une occupation pré-romaine, contrairement aux fouilles voisines de 1996, qui avaient notamment mis au jour une tombe à incinération laténienne. De même, le très hypothétique captage de source antique que laissait présager un secteur constamment humide au pied de l'un des arbres du parc s'est en fait avéré n'être qu'un simple puits perdu recevant encore les eaux usées de l'actuelle demeure.
Plus fructueuses, les investigations menées dans la partie aval du parc ont révélé la présence de plusieurs segments de maçonneries appartenant à deux grands enclos murés établis sur deux terrasses distinctes (fig. 16,A.B). Celles-ci sont limitées par un chemin empierré, large de 3.5 m, aménagé à flanc de coteau dans la 2ème moitié du 1er s. apr. J.-C. (fig. 16,2). L'implantation, à partir de la fin du 2° s. apr. J.-C., des deux enclos de part et d'autre du chemin a entraîné la désaffectation de ce dernier. Toutefois, le respect du tracé initial du chemin suppose le maintien d'un axe de circulation entre les deux nouveaux espaces clôturés.
La mise en évidence de la fermeture occidentale de l'enclos médian (fig. 16,A) permet actuellement de restituer une enceinte légèrement trapézoïdale d'environ 700 m², flanquée d'une annexe à son angle sud-ouest (fig. 16,3). L'emprise restreinte des sondages à l'intérieur de cet enclos empêche de saisir son agencement interne et l'on ignore si sa partie occidentale possédait elle aussi une galerie-portique.
Fait notoire, c'est dans cette portion de l'enclos, et accolé à son mur de fermeture, qu'a été découvert un dépotoir d'atelier de potier (fig. 16,4). Sa fouille partielle (10 m² env.) a livré plusieurs centaines de ratés de cuisson (fig. 17). Parmi ceux-ci figuraient notamment un fragment de moule pour bols Drag. 37 en TS ornée et deux supports de cuisson. L'analyse des formes permet de dater ce dépotoir de la fin du 2° s./milieu du 3° s. apr. J.-C. Bien qu'aucun élément de four n'ait été mis en évidence, il est fort probable que l'atelier se situait à proximité immédiate, vraisemblablement à l'intérieur de l'enclos. Plusieurs indices laissent supposer que ces activités artisanales sont intervenues lors d'une transformation ou réaffectation des lieux, laquelle aurait toutefois préservé en grande partie le mur de clôture ouest.
En ce qui concerne l'enclos amont, seul son angle sud-est est connu (fig. 16,B): l'infléchissement vers le nord-ouest de sa clôture méridionale, suivie sur une vingtaine de mètres, découle très vraisemblablement de la présence toute proche de l'amphithéâtre. En revanche, son mur de fermeture oriental se développe sur plus de 30 m, parallèlement à la limite ouest de l'enclos médian.
Lors d'une phase ultérieure, l'enclos amont a connu l'adjonction d'un bâtiment rectangulaire, de 12 × 8 m (fig. 16,C), ainsi que d'un petit massif maçonné carré, de 1.2 m de côté (fig. 16,5). A cette occasion, l'intégration du bâtiment dans le mur de clôture oriental a nécessité une démolition partielle de ce dernier, suivie de réfections locales. Ces observations attestent le maintien ou la réhabilitation de l'enclos au cours de cette phase de transformations. Les niveaux de circulation et couches d'occupation associés au bâtiment ne sont pas conservés. Ne subsistent que ses imposantes fondations, larges de 1 m, qui renferment de nombreux éléments architecturaux en remploi ainsi que plusieurs tessons de céramique. Ceux-ci fournissent un terminus post quem du 3° s. apr. J.-C. pour l'édification de ce bâtiment dont la fonction exacte demeure inconnue. En l'absence d'indices chronologiques plus précis, l'hypothèse d'une construction du Bas-Empire, voire du Haut Moyen-Âge n'est pas à exclure.
Quoi qu'il en soit, les récentes investigations font apparaître le plan lacunaire de trois unités architecturales bien différenciées s'étageant en enfilade sur le versant est de la colline. Les récentes découvertes sont cependant insuffisantes pour authentifier le caractère sacré présumé des deux enclos se développant en amont du temple de Derrière la Tour.
Investigations et documentation: N. Vuichard Pigueron et J. Morel.
Mobilier archéologique: déposé au MRA. Ensembles MRA: AV 02/11153-11216.
Prélèvements: sédiments, échantillons de mortier de chaux.
Datation: archéologique, numismatique. 1er-3e s. apr. J.-C.
Fondation Pro Aventico, J. Morel.
Avenches VD, Derrière la Tour, propriété Seynave
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Detail des Fundberichts
Gemeinde
Avenches
Kanton
VD
Ort
Derrière la Tour, propriété Seynave
Koordinaten
E 2569850, N 1192350
Höhe
465 m
Signatur Fundstelle Kanton
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Signatur Ereignis Kanton
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Neue Fundstelle
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Probenentnahmen
Geoarchäologische Sedimentproben
Analysen
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Institution
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Datum der Fundmeldung
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Oberfläche (m2)
215 m2
Datum Beginn
März 2002
Datum Ende
Mai 2002
Datierungsmethoden
Numismatisch, Archäologisch
Autor*in
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Publikationsjahr
2003
Epoche
Römisches Reich
Art der Fundstelle
Kult/religiös, Infrastruktur (Verkehr/Transport), Handwerk/Gewerbe/Industrie, Handwerk/Gewerbe/Industrie (Münzwerkstätte), Handwerk/Gewerbe/Industrie (Keramikwerkstätte), Hort
Art der Untersuchung
Ausgrabung (Rettungsgrabung)
Archäologische Funde
keine Funde
Knochen
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Botanische Funde
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