CN 1261, 2508 615/1 142 700. Altitude 458 m.
Date de l'intervention : juillet - septembre 2020.
Références bibliographiques : Caboussat, E. (1992) Vich, à la croisée des temps. Yens sur Morges.
Suivi de terrassement (projet immobilier). Surface de la fouille env. 90 m².
Église, cimetière.

C'est un projet immobilier comprenant un lotissement de 13 appartements et 4 locaux commerciaux ainsi qu'un parking souterrain qui sont à l'origine des découvertes. Les sondages diagnostiques effectués en amont des travaux se sont avérés positifs et ont livré des squelettes à proximité immédiate de la Place de l'Église. Des fouilles s'en sont suivies en été 2020, durant près de 10 semaines. Une surface totale d'environ 90 mètres carrés a été excavée, livrant 63 individus.
L'église existe depuis le Moyen Âge. Il est fait mention de la donation de cet édifice à l'abbaye de Bonmont par la noble famille de Begnins le 12 mai 1165. Au début du 12ᵒ s., un édifice existait donc déjà. En 1253, l'église devient paroissiale et fut ensuite dédiée à Saint-Martin dès 1374. Son aspect médiéval est conservé jusqu'au 18ᵉ s., période à partir de laquelle des travaux successifs ont passablement modifié son aspect d'origine, notamment la transformation des fenêtres, de la nef, la réparation de la galerie et celle du clocheton entre 1744 et 1749. En 1855, de nombreuses réparations ont été faites sous la direction de Charles Henriod de Begnins. C'est lors des travaux de réfection du temple entre 1923 et 1924 qu'eut lieu la pose de l'horloge électrique qu'on lui connait actuellement. La sacristie fut inaugurée en août 1929. En 1930, furent installés les vitraux de Louis Rivière de Jouxtens ainsi que de nouveaux bancs. Des travaux de réfection eurent lieu à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment en 1949-1950, puis une nouvelle fois à l'extérieur de l'édifice en 1966.
Les fouilles de 2020 ont mis au jour 53 inhumations primaires, 37 d'individus adultes et 17 d'individus immatures, ainsi que 10 lots d'ossements en position secondaire représentant 8 individus adultes et 2 individus immatures. La majorité de ces structures étaient situées dans la partie nord-ouest du secteur, avec quelques chevauchements restreints entre les tombes, allant jusqu'à la succession de 3 individus superposés.
Un muret en portion nord-ouest et une structure circulaire en creux de type trou de poteau s'ajoutent à ces découvertes.
L'étude anthropologique qui débutera en 2021 nous permettra de mettre en évidence des éléments concernant la mise en place et la gestion des tombes d'un point de vue individuel, mais également à plus grande échelle, celle d'un cimetière médiéval ou du moins antérieur à 1744, puisqu'il n'apparaît plus sur le plan cadastral de 1744 (ACV Gb242 b), inconnu jusqu'à présent.

Matériel anthropologique : 63 individus.
Datation : historique. Moyen Âge ; Époque moderne
Archéotech SA, Épalinges, A. Bridy.